Contraception : comment choisir la méthode qui vous convient ?
Contraception : comment choisir la méthode qui vous convient?
La contraception est un choix personnel et important dans la vie d’une femme. Il existe plusieurs méthodes adaptées aux besoins, au mode de vie et aux préférences de chacune. Certaines sont hormonales, d’autres non, certaines nécessitent une prise quotidienne, tandis que d’autres offrent une protection sur plusieurs années. Le choix d’une contraception dépend de nombreux facteurs : l’efficacité, les effets secondaires, la tolérance du corps, et les projets de maternité futurs. Cet article vous aidera à mieux comprendre les différentes méthodes et à faire un choix éclairé.
1. Les différents types de contraception
Les contraceptions peuvent être classées en plusieurs catégories : hormonales, mécaniques (ou barrières), naturelles et définitives. Chacune a ses avantages et ses inconvénients.
a) Les contraceptions hormonales
Ces méthodes utilisent des hormones pour empêcher l’ovulation et/ou modifier la glaire cervicale afin de rendre la fécondation plus difficile.
La pilule contraceptive : La plus utilisée, elle se prend quotidiennement et existe sous deux formes :
La pilule œstroprogestative : Contient des œstrogènes et de la progestérone, empêchant l’ovulation.
La pilule progestative : Contient uniquement de la progestérone, adaptée aux femmes ne supportant pas les œstrogènes.
Le patch contraceptif : À coller sur la peau chaque semaine, il diffuse des hormones de manière continue.
L’anneau vaginal : Placé dans le vagin, il libère des hormones et doit être changé chaque mois.
L’implant contraceptif : Un petit bâtonnet inséré sous la peau du bras qui diffuse des hormones et protège pendant trois ans.
Le stérilet hormonal (DIU) : Placé dans l’utérus, il libère de la progestérone et offre une protection de 3 à 5 ans.
b) Les contraceptions non hormonales
Ces méthodes ne modifient pas l’équilibre hormonal et conviennent aux femmes ne souhaitant pas ou ne pouvant pas utiliser d’hormones.
Le stérilet en cuivre (DIU) : Inséré dans l’utérus, il crée un environnement défavorable aux spermatozoïdes et peut être utilisé pendant 5 à 10 ans.
Le préservatif masculin ou féminin : Protège à la fois contre les grossesses et les infections sexuellement transmissibles (IST).
Le diaphragme et la cape cervicale : Dispositifs en silicone à placer dans le vagin avant un rapport sexuel, à utiliser avec un spermicide.
Les spermicides : Sous forme de gels ou d’éponges, ils immobilisent les spermatozoïdes mais sont peu efficaces seuls.
c) Les méthodes naturelles
Ces méthodes nécessitent une bonne connaissance du cycle menstruel et une grande rigueur dans leur application.
Méthode de l’observation du cycle : Basée sur la prise de température et l’observation des sécrétions cervicales pour déterminer les jours fertiles.
Méthode du retrait : L’homme se retire avant l’éjaculation, mais elle est peu fiable.
Méthode du calendrier : Consiste à éviter les rapports sexuels pendant la période d’ovulation estimée.
d) La contraception définitive
Ces méthodes sont irréversibles et s’adressent aux personnes sûres de ne plus vouloir d’enfants.
Ligature des trompes : Intervention chirurgicale bloquant les trompes de Fallope.
Vasectomie : Section des canaux déférents chez l’homme pour empêcher le passage des spermatozoïdes.
2. Comment choisir la meilleure contraception ?
Le choix d’une contraception dépend de plusieurs critères :
Votre mode de vie : Certaines méthodes nécessitent une prise quotidienne (pilule), d’autres sont autonomes pendant plusieurs années (implant, DIU).
Vos antécédents médicaux : Certaines pathologies, comme les troubles hormonaux, les migraines ou les antécédents de thrombose, peuvent influencer le choix.
Les effets secondaires : Certaines contraceptions hormonales peuvent provoquer une prise de poids, une baisse de libido, des maux de tête ou des troubles de l’humeur.
Le désir de grossesse à court ou long terme : Certaines méthodes sont réversibles immédiatement, tandis que d’autres nécessitent un délai avant le retour de la fertilité.
La protection contre les IST : Seuls les préservatifs offrent une double protection contre la grossesse et les infections sexuellement transmissibles.
3. Consultation avec un professionnel de santé
Avant de choisir une méthode contraceptive, il est recommandé de consulter un gynécologue, une sage-femme ou un médecin généraliste. Cette consultation permet de :
Faire un bilan de santé et discuter des antécédents médicaux.
Évaluer les éventuels effets secondaires et contre-indications.
Expliquer le mode d’utilisation de chaque méthode et ses spécificités.
Trouver une solution adaptée aux besoins et attentes de la patiente.
4. Adapter sa contraception au fil du temps
Le choix d’une contraception peut évoluer avec le temps. Une méthode qui convenait à une période de vie peut ne plus être adaptée quelques années plus tard. Il est donc essentiel d’effectuer un suivi régulier avec un professionnel de santé pour ajuster la contraception en fonction des besoins.
Conclusion
Choisir une contraception est une décision importante qui dépend de nombreux facteurs individuels. Qu’il s’agisse de contraceptions hormonales, non hormonales, naturelles ou définitives, chaque femme doit pouvoir accéder à une méthode qui lui convient. L’accompagnement médical est essentiel pour faire un choix éclairé et garantir une protection optimale. Si vous avez des doutes ou des questions, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour obtenir des conseils personnalisés.
